Histoire des sept filles et de l’ogresse
Contes en français / 14 novembre 2019

Il était une fois un homme qui avait une femme : elle lui donna sept filles, puis elle mourut, laissant ses enfants près de leur père. Au bout de quelque temps, celui-ci prit une autre femme. Elle éleva les enfants, mais bientôt elle en fut ennuyée. Un jour, elle dit à son mari : Emmène tes filles et tue-les ; sinon, divorce avec moi, que je puisse m’en aller. Or l’homme aimait beaucoup sa femme. Il lui demanda : — Comment pourrai-je m’y prendre avec les enfants ? Elle lui répondit : — Emmène-les dans la forêt ; là tu pourras les perdre. — Bon, répliqua l’homme. Le lendemain, il dit à ses filles : — Debout, allons faire paître le troupeau ! — Bien, répondirent-elles. Il les prit avec lui et garda le troupeau avec elles. Mais la plus jeune avait emporté dans sa main un paquet plein de cendres. Quand elle eut quitté la ville, elle ne cessa d’en répandre pendant toute la marche. Ils arrivèrent à un endroit très éloigné ; le père conduisit ses filles sous un arbre et leur dit : — Demeurez ici jusqu’à ce que je revienne. Les enfants restèrent là ; il prit le chemin de la maison et les abandonna. La nuit arriva et…

La marâtre et Le père remarié
Contes en français / 17 octobre 2015

Amachu Rebbi ad tt-yesselhu,ad tiɣzif anect usaru. (Que je vous conte une histoire. Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).  »Win iwumi yemmut baba-s,ur as-iruḥ wara, win iwumi temmut yemma-s, ur as-d-yegri wara » C’est par ce proverbe kabyle très significatif qui veut dire que celui qui a perdu son père n’a rien perdu, mais celui qui a perdu sa mère a tout perdu, que nous commençons notre conte d’aujourd’hui qui met en scène un père très faible aux prises avec une femme très méchante. Mais, commençons par le commencement. Il était une fois, il y a très longtemps de cela, un homme marié à une femme. Le couple avait le désir ardent d’avoir des enfants mâles, mais la Providence ne leur a donné que des femelles. A chaque naissance leur espoir est déçu. Les filles se suivent et s’alignent l’une derrière l’autre jusqu’au nombre de sept. Quand la cadette eut sept ans, un malheur vient frapper à la porte de la grande famille. La mère décède sans crier gare des suites d’une longue maladie. Resté seul avec ses sept filles, le pauvre père ne sait plus à quel saint se vouer. Encouragé par des amis, il…

Timucuha